Maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente dans le monde (1). Environ 23 500 personnes âgées de 40 ans et plus étaient atteintes de cette maladie au Québec en 2019 (2). À l’échelle du Canada, environ 100 000 personnes en étaient atteintes en 2021, et ce nombre pourrait atteindre 163 000 d’ici 2031(3-4). L’âge moyen du diagnostic est entre 60 et 65 ans.
Cette maladie se caractérise par une perte progressive des neurones dopaminergiques dans les zones du cerveau associées au mouvement. Cette perte est dû à une accumulation toxique dans ces neurones d’une protéine : l’alpha-synucléine. Les symptômes de la maladie sont multiples et peuvent être classés en deux grands groupes :
- Symptômes non-moteurs : Ces symptômes apparaissent souvent dans les premières phases de la maladie et peuvent inclure la perte de l’odorat (5), de la constipation, de la fatigue, des troubles du sommeil.
- Symptômes moteurs : La maladie est généralement diagnostiquée lors de l’apparition de ces symptômes. On estime que 50% des neurones dopaminergiques sont perdus lors du premier diagnostic. Ces symptômes commencent souvent par des tremblements au repos des extrémités (comme les doigts et les mains) et évoluent vers une raideur du corps et une lenteur des mouvements (6-7).
La maladie de Parkinson est multifactorielle, ce qui signifie qu’elle peut avoir des origines génétiques et/ou environnementales. Certains gènes ont été identifiés comme étant liés à la maladie (8). De plus, l’exposition aux pesticides peut favoriser l’accumulation de la protéine alpha-synucléine, impliquée dans la maladie.
À ce jour, il n’existe aucun traitement curatif pour la maladie de Parkinson. Les traitements actuels visent à maintenir les niveaux de dopamine dans le cerveau pour réduire les symptômes moteurs. Le médicament le plus couramment utilisé est la lévodopa, développée dans les années 1960. Cependant, à long terme, les patients peuvent développer des effets secondaires tels que des dyskinésies (mouvements involontaires anormaux).
Des traitements alternatifs, comme la stimulation cérébrale profonde (SCP) (9), peuvent être proposés à certains patients. Cette méthode permet de réduire, voire d’éliminer, les symptômes moteurs.
La recherche sur la maladie de Parkinson est active, avec des efforts pour développer de nouvelles approches, telles que la protection des neurones dopaminergiques et la réduction de l’accumulation de la protéine alpha-synucléine (10). D’autres études se concentrent sur le remplacement des neurones dopaminergiques perdus par des greffes (11).
La ville de Québec est bien représentée dans la recherche sur la maladie de Parkinson, avec des centres de recherche et des chercheurs renommés comme les professeurs Martin Parent, Martin Lévesque au centre de cherche CERVO et Francesca Cicchetti au centre de recherche du CHUL. Une initiative, le Réseau Parkinson Québec, met en lien les patients et les chercheurs pour des projets de recherche.
Crédits: Charles Gora, étudiant au doctorat, centre de recherche CERVO
Liens utiles:
• Réseau Parkinson Québec
• Parkinson Québec
• Parkinson Canada
• World Parkinson Coalition


- AW Willis, E Roberts, J C Beck, B Fiske,WRoss, R Savica, S K Van Den Eeden, CMTanner, C Marras, Roy Alcalay, Michael Schwarzschild, Brad Racette, Honglei Chen, Tim Church, Bill Wilson, James M Doria, and on behalf of the Parkinson’s Foundation P4 Group. Incidence of Parkinson disease in North America. npj Parkinson’s Disease, 8(1) :170, 2022.
- Site web parkinson Québec et parkinson Canada rapport de 2022
- Agence de la santé publique du Canada. Canadian Chronic Disease Surveillance System (CCDSS), Data Tool 2000–2016, 2018 Edition. Ottawa (ON) : Agence de la santé publique du Canada ; 2019.)
- POHEM – affections neurologiques (Statistique Canada et Agence de la santé publique du Canada). Tableau 3-5 : Prévalence projetée, selon l’affection neurologique sélectionnée, Canada, 2011, 2016, 2021, 2026 et 2031, Projet – Microsimulation, idem, p. 72.
- Antje Haehner, Thomas Hummel, and Heinz Reichmann. Olfactory Loss in Parkinson’s Disease. Parkinson’s Disease, 2011 :450939, 2011.
- A J Hughes, S E Daniel, L Kilford, and A J Lees. Accuracy of clinical diagnosis of idiopathic Parkinson’s disease: a clinico-pathological study of 100 cases. Journal of neurology, neurosurgery, and psychiatry, 55(3) :181–184, mar 1992
- J. Jankovic. Parkinson’s disease: Clinical features and diagnosis. Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, 79(4) :368–376, 2008
- Suzanne Lesage and Alexis Brice. Parkinson’s disease: from monogenic forms to genetic susceptibility factors. Human molecular genetics, 18(1) :48–59, apr 2009
- Balachandar A, Phokaewvarangkul O, Fasano A. Closed-loop systems for deep brain stimulation to treat neuropsychiatric disorders. Expert Rev Med Devices. 2024 Dec;21(12):1141-1152. doi: 10.1080/17434440.2024.2438309. Epub 2024 Dec 10. PMID: 39644189
- Castonguay AM, Gravel C, Lévesque M. Treating Parkinson’s Disease with Antibodies: Previous Studies and Future Directions. J Parkinsons Dis. 2021;11(1):71-92. doi: 10.3233/JPD-202221. PMID: 33104039; PMCID: PMC7990466
- Cha Y, Park TY, Leblanc P, Kim KS. Current Status and Future Perspectives on Stem Cell-Based Therapies for Parkinson’s Disease. J Mov Disord. 2023 Jan;16(1):22-41. doi: 10.14802/jmd.22141. Epub 2023 Jan 12. PMID: 36628428; PMCID: PMC9978267.